Une délégation du département avec des représentants locaux, commerciaux et touristiques organise ce lundi des réunions avec le gouvernement, les communes et Andorre Tourisme.
Une délégation du département français de l’Ariège se rend en Andorre pour présenter son offre touristique. À son ordre du jour figurent des rencontres avec le Gouvernement, les communes et Andorre Tourisme. Le département se présente comme une alliance entre nature, gastronomie et traditions pyrénéennes. Son offre hôtelière se concentre sur les gîtes ruraux et les établissements familiaux.
La volonté de la délégation Ariéja est que les Andorrans restent dans le département. Nombreux sont ceux qui passent par là pour se rendre à Toulouse, mais qui ne connaissent pas les attraits de la région. Avec les déviations Acs, déjà opérationnelles, et la future déviation Tarascó, le trajet sera de plus en plus court. Le maire de Tarascó, Alain Sutra il affirme que «nous sommes voisins d’Andorre et nous ne nous connaissons pas assez» et appelle à une collaboration transfrontalière dans le domaine du tourisme. Il met en avant «l’énorme travail» qui a été fait pour remettre au goût du jour les routes de montagne qui unissent Arieja à la Principauté. Ainsi, une proposition est l’ancien chemin de transhumance de la vallée d’Aston, également utilisé par les réfugiés fuyant la Seconde Guerre mondiale.
Une autre activité qui se développe est le tourisme industriel avec Talcaneô (production de talc) ou le sentier d’interprétation de l’usine hydroélectrique d’Orgeix. Ils ont aussi mis en valeur l’activité culturelle depuis Dominique Fourcade, maire d’Acs, a rappelé que chaque ville a son festival et que dans certaines régions, il existe un large éventail de sport d’aventure comme le rafting. Cette volonté de promouvoir le tourisme se heurte cependant à deux difficultés : le manque de main-d’œuvre et le dysfonctionnement de la liaison ferroviaire.
La présidente de la Chambre de commerce d’Arieja, Josiane Gouze-Faure reconnaît qu’après la pandémie de coronavirus, de nombreux travailleurs temporaires sont partis. « La difficulté à trouver des ouvriers n’est pas le patrimoine des hôtels et restaurants. Ça se passe dans le reste des métiers », a-t-il dit et ajouté que «quand on trouve des ouvriers, l’autre problème c’est où on les loge». Quant au train, ils continuent de se plaindre du mauvais service entre Arieja et Toulouse et Tour de Querol bien qu’il y ait eu quelques améliorations. Les représentants d’Arieja s’entendent à souligner qu’il faudrait une liaison entre la gare de l’Ospitalet et l’Andorre, actuellement inexistante.
Ils estiment également que la marchandise devrait être acheminée par train jusqu’à Mérens grâce à le système du « ferroutage ». Il consiste à charger des camions sur un train, se économise une quantité considérable de Co2 et faciliterait la circulation du reste des véhicules sur la RN 20.